9 août 2007
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Voici le deuxième ouvrage de littérature asiatique découvert en juillet : le livre du thé.
Il restera sans doute l'un de mes livres préférés, un de ceux dans lesquels j'aime me replonger, un de ceux dans lesquels je picore des morceaux par-ci par-là, au fil des pages.
La découverte de l'art du thé, de l'importance de cette cérémonie au Japon (livre datant du début du XXème siècle).
Chambre de thé.
Un livre simple et marquant, qui résonne en moi, qui me fait réagir, pose question.
Un jour, Rikyû regardait son fils Shoan occupé à balayer et à arroser l'allée du jardin. "Pas assez propre !" décréta le maître quand son fils eut achevé sa tâche, et il le somma de recommencer. Après une heure de travail épuisant, le jeune homme se tourna vers Rikyû :
_ "Père, dit-il, je ne puis rien faire de plus. J'ai lacé trois fois les dalles, arrosé les lanternes de pierre et les arbustes ; la mousse et les lichens brillent comme une verdure rafraîchissante. Je n'ai pas laissé la moindre brindille ni la moindre feuille sur le sol.
_ Jeune sot, le tança le maître. Ce n'est pas ainsi qu'il convient de balayer une allée."
Sur ces mots, Rikyû descendit dans le jardin, secoua un arbre et répandit çà et là des feuilles d'or et de pourpre, comme autant d'éclats d'un brocart automnel. Car Rikyû n'exigeait pas seulement la propreté, mais aussi une beauté qui ne parût pas artificielle.
La grandeur réside dans les plus menus faits de la vie.
Il restera sans doute l'un de mes livres préférés, un de ceux dans lesquels j'aime me replonger, un de ceux dans lesquels je picore des morceaux par-ci par-là, au fil des pages.
La découverte de l'art du thé, de l'importance de cette cérémonie au Japon (livre datant du début du XXème siècle).
Chambre de thé.
Un livre simple et marquant, qui résonne en moi, qui me fait réagir, pose question.
Un jour, Rikyû regardait son fils Shoan occupé à balayer et à arroser l'allée du jardin. "Pas assez propre !" décréta le maître quand son fils eut achevé sa tâche, et il le somma de recommencer. Après une heure de travail épuisant, le jeune homme se tourna vers Rikyû :
_ "Père, dit-il, je ne puis rien faire de plus. J'ai lacé trois fois les dalles, arrosé les lanternes de pierre et les arbustes ; la mousse et les lichens brillent comme une verdure rafraîchissante. Je n'ai pas laissé la moindre brindille ni la moindre feuille sur le sol.
_ Jeune sot, le tança le maître. Ce n'est pas ainsi qu'il convient de balayer une allée."
Sur ces mots, Rikyû descendit dans le jardin, secoua un arbre et répandit çà et là des feuilles d'or et de pourpre, comme autant d'éclats d'un brocart automnel. Car Rikyû n'exigeait pas seulement la propreté, mais aussi une beauté qui ne parût pas artificielle.
La grandeur réside dans les plus menus faits de la vie.