13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 19:34

Sans doute étions-nous un peu fous quand, malgré l'état de la route constaté vendredi, nous avons maintenu le déménagement à ce samedi - nous avions payé d'avance la réservation, alors...

Par prudence nous n'avons pas trop chargé le camion - mais du coup, il en reste encore quelque peu...

Vendredi soir et hier matin, moults tergiversations, quant à l'intérêt que j'y aille moi aussi, ou pas. Finalement j'y suis allée, parce que j'ai entendu le découragement de mon homme hier matin, en chargeant le camion, parce que je me disais qu'au moins avec notre voiture nous pourrions nous sortir de situations délicates.

Ils sont partis à deux dans le camion, moi dans notre voiture, avec ma fille cadette et une de ses amies - avides de luge dans le jardin.

Nous avons repris la route empruntée vendredi, pour assurer les conditions du trajet au maximum : le plus d'autoroute, le plus de nationale. Il faut bien quitter ces grands axes et emprunter départementales ou communales.
C'est là que le bât blessa : environ 500m avant la maison, la voiture a commencé à patiner - eux derrière moi montaient sans problème. Et puis j'ai du m'arrêter, la voiture ne faisant que glisser sans réel contrôle, et mon homme a installé les chaînes en moins de 5mn, grâce à l'entraînement de la veille - il y avait passé environ 30mn.

Je suis repartie, toute heureuse, les deux filles rassurées aussi.
Mais le camion, lui, n'a pas pu reprendre sa route.

Alors nous en avons appelé à la solidarité de notre voisin Guy, agriculteur, salué la veille. Il a rassemblé en quelque temps 2 tracteurs, qui ont remis le camion dans l'axe de la route, et l'ont tracté jusqu'en haut de la côte. Nous y avons laissé le rétroviseur droit du camion, cela nous coûtera sans doute très cher, mais après tout, ce n'est que du matériel.
Le camion entré dans le jardin, nous avons déchargé à 3, assez vite, mais épuisés.

Retour dans la nuit, dans la neige. C'est étrange comment nous parvenons à puiser dans nos ressources pour avancer, coûte que coûte, et rentrer à bon port.

* Hier, nous fûmes fous.
* Hier, pour la deuxième fois, nous avons pu compter sur l'aide si précieuse de Lubomir, un collègue de mon homme. Le coeur sur la main.
* Hier, nous avons commencé à tisser des liens avec nos voisins agriculteurs, si prompts à nous aider, solidaires.
* Hier soir, une fois couchés, nous nous sommes endormis en moins de 5 secondes.



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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 20:50
P1040872
Nous voici rentrés de notre escapade en Saône-et-Loire. Une signature sous le signe de la neige.
Nous avons mis les chaînes pour parvenir à rejoindre la maison, notre maison. Nous ne réalisons pas bien encore.

Nous avons commencé à remplir quelques sacs poubelle de petits trucs que les gens laissent au fond de tiroirs, souvent, et qui là, les meubles partis, traînaient sur une petite table d'appoint, ronde.

Demain nous y retournons, en camion, avec quelques meubles et des cartons.

Nous n'y dormirons pas, demain soir, l'eau étant coupée, la cheminée pas ramonée, et la maison complètement vide.
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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 21:39
carnetjardin
Après avoir commencé à remplir le carnet de la maison, nous avons reçu hier un carnet pour raconter la vie du jardin qui entoure cette maison - un carnet brodé par ma maman.


Demain matin, dans la neige et le froid, nous chargerons la voiture de cartons, et pendant que les enfants seront au collège, nous filerons signer un acte d'achat.

Et samedi, nous y déménagerons tout le reste.

Et si le froid n'y est pas trop insupportable, si ma  toux se décide à se faire la malle, peut-être y dormirons-nous samedi soir. Cela fait beaucoup de "si".
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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 17:32
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Cette année 2009 a vu son dernier trimestre riche de projets et de promesses pour notre famille. J'aime écrire, depuis... que je sais écrire ?
J'ai abandonné le palm pilot offert par mon homme pour retourner à l'agenda papier. J'aime utiliser un stylo plume. J'ai des carnets de listes dans mon sac à mains. J'écris ici. J'écris des lettres, des cartes, des emails, pour maintenir les liens - beaucoup plus facilement que je ne téléphone.
Alors quoi de plus naturel, pour accompagner notre projet né en 2009 mais qui commencera à se concrétiser en 2010, que d'en tracer les lignes, les étapes, pour pouvoir, dans quelques années, nous souvenir. Pour, à plus court terme, ne pas oublier les idées que nous émettons quand nous parlons de notre maison au tilleul - qui n'est pas encore nôtre.
Une amie m'a offert ce livre d'heures il y a quelques mois. Il attendait que je sache comment l'utiliser. C'est fait. Les premières pages sont noircies des premières étapes qui nous conduiront à vivre des moments dans cette maison, des moments de travaux, de jardinage, de détente, des moments heureux, des moments partagés en famille ou entre amis.

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 19:07
04jardinb
Arrivés en région lyonnaise, au gré d'une invitation amie un dimanche de début 2009, en plein hiver, faire une incursion en Saône-et-Loire, région que nous avions découverte il y a quelques années lors de vacances estivales. Quitter ce cocon et laisser germer doucement les idées, les envies, les projets. Se frotter à leur réalisation avant l'été, en vain. Oublier, tester autre chose, finalement y revenir. Voyager, laisser grandir. Rentrer, et en échangeant avec ces mêmes amis remettre un peu d'énergie dans ce projet, sentir que oui, c'est bien ce que nous voulons l'un et l'autre - et les enfants aussi par la même occasion.

Programmer de nouvelles visites, partir un samedi matin sans grand enthousiasme après que mon époux ait estimé les biens ciblés trop petits. Allions-nous parvenir à nous entendre, lui et l'envie de grands espaces, moi et l'envie d'un espace raisonnable.
A la deuxième, c'était celle-là.

La couleur de ses pierres. Les arbres du jardin, le tilleul visible depuis la fenêtre de la cuisine. La pierre d'évier. Le four à pain. Les dépendances qui un jour pourraient accueillir atelier et grandes tablées. Le puits. Le portail en chataîgnier. La vue depuis le jardin, sans limite, rien qui ne retienne le regard.

Je retrouvais des éléments de celle au sein de laquelle je m'étais sentie tout de suite bien. Je crois que c'est grâce au tilleul, point commun.

Ce samedi matin, repartir. Première étape de ce chemin en famille. Un SMS de nos amis, partis en voyage, qui nous assurent de leurs pensées. Signer le compromis.

Rentrer, et le long du chemin laisser mon regard suivre le cours du ruisseau qui serpente dans les herbes.
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