8 janvier 2010
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21:07
Il suffit parfois de peu pour que je me sente dépaysée.
* un thé aux épices, appelé chaï, goûté chez des amis le 1er dimanche de l'année 2010. Depuis j'en ai trouvé chez moi, et j'avoue qu'il a remplacé le oolong dans ma thermos pour le bureau. Clou de girofle, cardamome, canelle, gingembre et poivre noir, mêlés à du thé vert, me réchauffent la journée durant. Et me transporte en Inde, au Népal.
* utiliser mes chaussures de randonnée en ville, pour rejoindre mon bureau ou la gare qui me mène à Paris, de manière plus assurée qu'avec mes chaussures de cuir. J'en change pour la journée au bureau et recommence le soir. Aujourd'hui il a neigé sans discontinuer : le ciel était bas et gris, le vent et la neige fouettaient les visages. Par moment on ne distingue plus les trottoirs de la route. Joie de retrouver ce soir le balcon immaculé. La photo date de mercredi. Depuis, c'est plus haut. *
Refaire des cartons - les derniers datent d'il y a 18 mois. Je n'avais pas eu le temps d'oublier comme c'est pénible, malgré la joie que les projets d'emménagement portent en eux. Ils sont signes de changement, d'ailleurs, que nous apprivoiserons. *
Sortir au théâtre entre filles voir Mère / fille. Une heure et quart d'échanges dans une salle de bain, lieu de protection, d'interrogation sur qui nous sommes, entre une mère d'une quarantaine d'année et sa fille adolescente. Pièce mise en scène par Antonella Amirante, écrite par Laura Forti. Deux comédiennes italiennes. L'accent de l'une, qui ne trompe pas.
Voyager, par tous les moyens.
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Les petites choses
3 janvier 2010
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[Hoi An, Vietnam - Juillet 2008]
Je n'ai pas fait de résolutions avec l'an deux mille dix, comme depuis plusieurs années.
Les jours passant il y a ce que je veux vivre de manière plus personnelle qui se dessine. Que je ne veux pas oublier au milieu de nos projets de vie. Pour être en équilibre.
Il y a donc :
* mes envies de voyage à taire cette année, à nourrir mais sur le long terme - on ne peut pas tout faire...
* le recul professionnel à garder en ligne de mire, pour ne pas me surinvestir et prendre les choses trop à coeur.
* développer mes engagements : au sein de l'association de parents d'élèves, avec Kiva pour aider des entrepreneurs de tous pays à vivre, en donnant des vêtements à ceux qui en ont besoin et vivent, sous un abri ou non, dans mon quartier.
* nourrir les amitiés qui se tissent petit à petit, ou qui mûrissent.
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Les petites choses
1 janvier 2010
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Comme ces deux derniers jours furent doux. Hier soir aucune pression, aucun stress, aucune obligation. Nous quatre autour d'un bon repas, juste comme il fallait. Et puis un très bon film, loué, Australia, l'actualité cinématographique ne nous inspirant pas.
Aujourd'hui, commencer par un bon bain, rare bain, avec entre les mains un ouvrage inspirant, La danse des grand-mères, de Clarissa Pinkola Estés.
Déjeuner, et mes amours partent au cinéma voir Avatar, en 3D. Pendant ce temps je vaque à mes occupations, en silence.
Ils rentrent enchantés et me convainquent de le voir, persuadés que cette fable me séduira.
Recevoir autour de quelques bulles des amis de 2009, en toute convivialité, en grignotant du salé et du sucré, en mélangeant le fait maison et le tout prêt, en se souhaitant en 2010 de trouver le temps de tisser toujours le fil de notre nouvelle amitié.
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Bonheur du jour
1 janvier 2010
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Je vous souhaite une Année 2010
* Amoureuse * Amicale * Abondante en projets
* Artistique * Aventureuse * Active * Audacieuse
J'avais envoyé des voeux dès fin 2009, par courrier. Je crains que certaines de mes lettres, voire toutes, ne soient pas arrivées - en tous les cas certaines ne le sont pas. L'année ne débute pas avec une grande confiance en l'acheminement du courrier...
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Les petites choses
31 décembre 2009
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17:32
Cette année 2009 a vu son dernier trimestre riche de projets et de promesses pour notre famille. J'aime écrire, depuis... que je sais écrire ?
J'ai abandonné le palm pilot offert par mon homme pour retourner à l'agenda papier. J'aime utiliser un stylo plume. J'ai des carnets de listes dans mon sac à mains. J'écris ici. J'écris des lettres, des cartes, des emails, pour maintenir les liens - beaucoup plus facilement que je ne téléphone.
Alors quoi de plus naturel, pour accompagner notre projet né en 2009 mais qui commencera à se concrétiser en 2010, que d'en tracer les lignes, les étapes, pour pouvoir, dans quelques années, nous souvenir. Pour, à plus court terme, ne pas oublier les idées que nous émettons quand nous parlons de notre maison au tilleul - qui n'est pas encore nôtre.
Une amie m'a offert ce livre d'heures il y a quelques mois. Il attendait que je sache comment l'utiliser. C'est fait. Les premières pages sont noircies des premières étapes qui nous conduiront à vivre des moments dans cette maison, des moments de travaux, de jardinage, de détente, des moments heureux, des moments partagés en famille ou entre amis.
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La maison au tilleul
27 décembre 2009
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Je suis partie en vacances avec dans mes bagages des provisions de laine - au cas où. Deux écheveaux de Suri merino coloris dusk, un gris violine auquel la photo ne rend pas justice.
Quelques minutes avant de reprendre la route hier matin, je tente de faire les premiers rangs du fameux textured shawl que l'on a vu fleurir ici ou là ces derniers mois. Vaine tentative, sans anneaux marqueurs je sentais que cela serait la pagaille, d'autant qu'en voiture il faut que je tricote de manière quasi automatique - sans me poser trop de questions.
Je laisse tomber, et passe de nombreuses heures de route à rêver ou à lire.
A l'arrivée, le n° de janvier de MCI m'attend. Dedans un modèle de châle qui me fait de l'oeil, un motif si simple et qui rend très bien. Ni une ni deux, je m'empare de mes aiguilles circulaires et je commence. Après avoir joué à Pénélope - l'erreur provient du schéma du magazine, une fois que j'ai accepté qu'ils aient pu se tromper j'ai pu redémarrer et aligner les rangs.
La manipulation d'aiguilles circulaires me ralentit beaucoup, ce n'est pas adapté à ma façon de tricoter. La suri merino de Bluesky Alpacas est juste un délice à tricoter...
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Du fil et des aiguilles
27 décembre 2009
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En rentrant constater quelques dégâts - matériels ou végétaux... * le citronnier tout gelé
* la carafe de verre gravée, qui accueillait branches de houx et de sapin, n'a pas résisté aux coups de vent très violent
* les jacinthes blanches non plus. Tombées de leur piédestal, je les ai coupées. Elles parfument la maison.
* mes plantes grasses pourtant à l'abri on succombé elles aussi au gel... griffes de sorcière, misères etc.
Je n'avais pas d'endroit où les abriter du froid sans les faire souffrir de la chaleur d'un intérieur (pourtant pas trop chauffé, mais 19°-20°, ce peut être un peu trop pour elles...). L'hiver prochain, une fois que j'en aurai refait des boutures, elles seront entreposées à l'abri, dans une grange.
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Bricolages et jardinage
26 décembre 2009
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[Sapa, Vietnam - Juillet 2008] Une semaine, jour pour jour, d'absence.
* Passer du temps auprès de nos familles, très simplement.
* Occuper mes mains pour libérer ma tête. Manier le crochet et du fil très fin pour créer collier et porte-clefs. Croiser les aiguilles avec de l'alpaga et de la plumette, toutes deux en coloris tourterelle, pour faire une étole au point de chandelle, pour réchauffer les épaules de ma maman.
* Lire un peu.
* Offrir des présents, notre présence. Recevoir des cadeaux, du temps, de l'amour.
* Se régaler des mets préparés avec amour par nos mères respectives.
* Les jours sans pluie, faire de grandes promenades, dans le froid. Crapahuter dans les bois où il s'amusait enfant.
* Parler de nos projets, se sentir prêt à mobiliser l'énergie qu'ils vons recquérir en début d'année 2010. En parler tellement que l'on voudrait déjà être à ces jours-là.
* Regarder mes filles jouer. Jouer avec elles.
* Leur apprendre à utiliser mon électrophone d'adolescente. Ecouter 45 et 33 tours, danser ensemble sur certains d'entre eux.
* Graver des souvenirs.
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Les petites choses
18 décembre 2009
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Les flocons ont recouvert de blanc, pour quelques heures ou quelques jours, la nature, la ville. La liste des choses à faire se raccourcit. Les heures qu'il me reste avant de partir retrouver nos familles sont comptées. Cela fait quelques semaines que je ne connais plus le plaisir nécessaire d'avoir du temps pour moi. Je voudrais que cette semaine de pause soit l'occasion d'inverser la tendance. Je ne sais pas si je pourrai repasser ici vous parler avant Noël. Alors je vous souhaite dès aujourd'hui de passer les fêtes auprès de ceux que vous aimez - car c'est bien là l'essentiel. J'espère qu'elles se présentent pour vous sous les meilleurs auspices.
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En attendant Noël
12 décembre 2009
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19:07
Arrivés en région lyonnaise, au gré d'une invitation amie un dimanche de début 2009, en plein hiver, faire une incursion en Saône-et-Loire, région que nous avions découverte il y a quelques années lors de vacances estivales. Quitter ce cocon et laisser germer doucement les idées, les envies, les projets. Se frotter à leur réalisation avant l'été, en vain. Oublier, tester autre chose, finalement y revenir. Voyager, laisser grandir. Rentrer, et en échangeant avec ces mêmes amis remettre un peu d'énergie dans ce projet, sentir que oui, c'est bien ce que nous voulons l'un et l'autre - et les enfants aussi par la même occasion.
Programmer de nouvelles visites, partir un samedi matin sans grand enthousiasme après que mon époux ait estimé les biens ciblés trop petits. Allions-nous parvenir à nous entendre, lui et l'envie de grands espaces, moi et l'envie d'un espace raisonnable.
A la deuxième, c'était celle-là.
La couleur de ses pierres. Les arbres du jardin, le tilleul visible depuis la fenêtre de la cuisine. La pierre d'évier. Le four à pain. Les dépendances qui un jour pourraient accueillir atelier et grandes tablées. Le puits. Le portail en chataîgnier. La vue depuis le jardin, sans limite, rien qui ne retienne le regard.
Je retrouvais des éléments de celle au sein de laquelle je m'étais sentie tout de suite bien. Je crois que c'est grâce au tilleul, point commun.
Ce samedi matin, repartir. Première étape de ce chemin en famille. Un SMS de nos amis, partis en voyage, qui nous assurent de leurs pensées. Signer le compromis.
Rentrer, et le long du chemin laisser mon regard suivre le cours du ruisseau qui serpente dans les herbes.
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La maison au tilleul
